L’impact de la psychologie humaine dans les jeux vidéo

Aujourd’hui, nous plongeons dans l’influence profonde de l’étude de la psychologie humaine sur l’univers des jeux vidéo au cours des deux dernières décennies. Un exemple révélateur de cette influence se trouve dans la récente proposition de loi chinoise visant à limiter le potentiel addictif de certains jeux gratuits, provoquant un véritable séisme dans l’industrie.

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La loi chinoise et son impact sur l’industrie :

La proposition de loi chinoise, qui a suscité un vif émoi dans l’industrie du jeu, avait pour objectif de réguler les jeux gratuits, notamment les « free to play » (jeux gratuits avec possibilité d’achats intégrés). Cela a particulièrement touché des titres similaires à des jeux triple A, mais entièrement gratuits. L’entreprise chinoise Tencent, détenant une part importante de Riot Games et d’Epic Games, a perdu 10 % en bourse dès l’annonce de cette réglementation.

Les jeux « free to play »

Les jeux « free to play » sont caractérisés par la possibilité d’acheter des éléments tels que des skins, des armes ou des avantages pour progresser plus rapidement. Ces jeux représentent une part significative des revenus générés par l’industrie du jeu vidéo, atteignant jusqu’à 52 %. La Chine cherchait à réguler ces jeux pour limiter les montants que les joueurs pouvaient dépenser et réguler les mécanismes de récompense pouvant conduire à des dépenses excessives.

Les stratégies psychologiques des jeux « free to play » :

Les studios de jeux vidéo ont fait appel à des spécialistes en psychologie cognitive pour rendre les jeux attractifs et addictifs. Ces experts travaillent au sein des équipes d’expérience utilisateur, intégrant des techniques visant à susciter l’engagement et les dépenses des joueurs.

Le concept du « free to play » :

La philosophie du « free to play » repose sur l’idée de ne pas faire payer les joueurs pour s’amuser, mais plutôt de les divertir de manière à les inciter à payer. Les jeux « free to play » exploitent des mécanismes psychologiques complexes pour encourager les joueurs à effectuer des microtransactions.

Les mécanismes diaboliques des « gacha games » :

Les « gacha games », jeux mobiles avec des éléments de loterie, exploitent des stratégies psychologiques pour inciter les joueurs à effectuer des microtransactions. Les étapes incluent un accès rapide au jeu, la possibilité de progresser rapidement, la création de frustrations temporaires, le maintien de l’engagement quotidien et enfin, l’incitation à la première microtransaction.

Les conséquences de l’addiction aux microtransactions :

Les jeux « free to play » génèrent des revenus grâce à une petite proportion de joueurs, appelés « baleines », qui dépensent de manière significative. Ces joueurs financent le jeu et permettent aux développeurs de maintenir la rentabilité. Cependant, cela peut conduire à des cas d’addiction sévère et à des dépenses inconsidérées.

Les enjeux réglementaires en Chine :

La loi chinoise visait à réguler les premières microtransactions en rendant plus difficiles les récompenses initiales, ainsi qu’en empêchant les mécanismes incitatifs qui poussent les joueurs à se connecter quotidiennement.

Conclusion :

L’étude de la psychologie humaine a profondément influencé les jeux vidéo, notamment dans le domaine des jeux « free to play » et des « gacha games ». Les réglementations, comme celle proposée en Chine, soulignent les préoccupations croissantes concernant l’impact psychologique et financier de ces jeux. Les discussions sur la régulation et la protection des joueurs contre l’addiction continueront de façonner l’avenir de l’industrie du jeu vidéo.